Les rebelles du Tigré ont affirmé dimanche accepter "un cessez-le-feu de principe" dans cette région dont ils ont largement repris le contrôle à l'armée fédérale éthiopienne, tout en posant de strictes conditions qui rendent sa "formalisation" difficile.
Parmi ces conditions figurent notamment le retrait des forces érythréennes et amhara, qui soutiennent l'armée éthiopienne dans l'opération militaire qu'elle mène depuis huit mois contre les anciennes autorités de cette région du Nord de l'Ethiopie, ainsi que la restauration de ces autorités.
Le Tigré est le théâtre de combats depuis que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé, début novembre, l'armée pour renverser le gouvernement local, issu du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Le prix Nobel de la paix 2019 accusait ces dirigeants d'avoir orchestré des attaques sur des bases militaires, ce que ceux-ci avait démenti.
Les forces pro-TPLF (Forces de Défense du Tigré, TDF) ont repris le 28 juin la capitale régionale Mekele. Le gouvernement fédéral a décrété un "cessez-le feu unilatéral", qualifié de "blague" par un porte-parole des forces rebelles. Les TDF ont depuis repris le contrôle d'une grande partie de la région.
De nombreux pays et l'ONU ont appelé au cessez-le-feu, afin notamment de permettre d'acheminer de l'aide humanitaire à la population.