Des groupes armés affiliés à l'organisation État islamique ont massacré des centaines de villageois depuis le début de l'année dans le nord-est du Mali de manière apparemment systématique, et les autorités n'en font pas assez pour protéger les civils, alerte dans un rapport l'ONG Human Rights Watch jeudi.
La situation sécuritaire au Mali semble se dégrader depuis le début de l'année, alerte Human Rights Watch jeudi 27 octobre. Selon l'ONG, des groupes armés affiliés au groupe État islamique ont massacré des centaines de villageois dans le nord-est du Mali de manière apparemment systématique, et les autorités n'en font pas assez pour protéger les civils.
Des dizaines de milliers de villageois ont été poussés à fuir ailleurs au Mali ou vers le Niger voisin après avoir perdu leur bétail et tous leurs biens dans ces attaques commises depuis mars dans les régions de Ménaka et Gao, dit l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un rapport.
Elle souligne que les exactions ont en grande partie visé les Daoussahak, une tribu touarègue. Elle souligne aussi que de vastes pans de territoire sont passés sous la coupe des groupes affiliés à l'EI au grand Sahara (EIGS).
Les jihadistes "ont mené des attaques terrifiantes et apparemment coordonnées contre des villages, massacrant des civils, pillant des maisons et détruisant des biens", dit HRW. "Le gouvernement malien devrait faire davantage pour protéger les villageois particulièrement exposés aux risques d'attaques, et leur fournir une plus grande assistance", déclare une responsable de HRW, Jehanne Henry, citée dans un communiqué.