Bissau - Deux coalitions et 20 partis politiques lancent ce samedi la campagne électorale pour les septièmes élections législatives en Guinée-Bissau, prévues le 4 juin, après la dissolution du parlement guinéen il y a près d'un an, a rapporté Lusa.
Quatre ans et deux mois après les dernières élections législatives, tenues en mars 2019, les partis politiques guinéens reprennent la route pour tenter d'obtenir le suffrage des près de 900 000 électeurs inscrits pour participer au scrutin.
De la liste des candidats retenus, trois nouveaux partis se démarquent.
Le Parti Lumière de Guinée-Bissau, dirigé par Lesmes Monteiro, qui faisait partie du Mouvement des citoyens consciencieux et insatisfaits, est un groupe de jeunes critiques de la situation politique du pays et qui a été très actif entre 2015 et 2019.
Un autre parti est le Mouvement social-démocrate, créé et dirigé par la sœur de l'ancien président Kumba Ialá, Joana Kobde Nhanca, qui a quitté le parti de l'actuel Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, l'Assemblée populaire unie - Parti démocratique de Guinée-Bissau ( APU-PDGB).
La troisième nouvelle formation politique est le Parti des travailleurs guinéens (PTG), dirigé par l'actuel ministre de l'Agriculture, Botche Candé, qui a été élu député du Parti de la rénovation sociale (PRS) lors des dernières élections législatives, après avoir abandonné le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
Une nouvelle aussi pour le PAIGC, vainqueur des dernières législatives, mais qui n'est pas au Gouvernement, qui se présente pour la première fois aux législatives en Guinée-Bissau avec une coalition électorale, la Plataforma Aliança Inclusiva -Terra Ranka (PAI -Terra Ranka).
Le PAI – Terra Ranka, comprend, outre le PAIGC, l'Union pour le changement (UM), le Parti de la convergence démocratique (PCD), le Mouvement démocratique guinéen (MDG) et le Parti social-démocrate (PSD).
Ces cinq partis faisaient déjà partie, depuis 2019, de l'Espace de Concertation des Partis Démocratiques de Guinée-Bissau.
Selon les données définitives de l'inscription des électeurs présentées par le Bureau d'appui technique au processus électoral, un total de 893 618 électeurs ont été inscrits, dont 459 609 femmes et 434 009 hommes.
Les données indiquent également que sur le territoire national 857 802 électeurs étaient inscrits, dans la diaspora en Afrique 17 922 et dans la diaspora en Europe 17 894, dont 7 789 au Portugal.
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a dissous le parlement le 18 mai 2022, invoquant une grave crise politique, et initialement prévu des élections pour décembre de la même année, mais qui ont fini par être reportées à la demande du gouvernement et après avoir entendu les partis politiques.
C'était la deuxième fois que le parlement démocratiquement élu de la Guinée-Bissau était dissous.
La première fois, c'était en 2003 par le président guinéen de l'époque, aujourd'hui décédé, Kumba Ialá, qui invoquait que les députés tentaient de « soustraire les pouvoirs du président de la République » par un processus de révision constitutionnelle.
