Khartoum - Le chef militaire soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, s'est engagé, mardi, à résoudre la crise politique déclenchée après le coup d'État, avec l'ONU, l'Union africaine et l'Autorité intergouvernementale pour le développement de l'Afrique de l'Est (IGAD).
Dans un communiqué, le Conseil souverain a dit qu'Abdel Fattah al-Burhan s'est engagé à achever la phase de transition démocratique, remerciant les efforts du mécanisme dit tripartite - composé des Nations unies, de l'Union africaine et de l'IGAD - sigle en anglais).
En ce sens, il a souligné que ce qui doit se passer au Soudan est une "réconciliation nationale", selon la note.
Le Conseil, dirigé par Al-Burhan, a publié le communiqué après une réunion du chef militaire avec des "représentants du mécanisme tripartite" pour "les informer de tous les préparatifs du pays pour entamer un dialogue direct", qui doit débuter mercredi prochain.
Au cours de la réunion, des représentants du mécanisme ont "salué" la décision d'Al-Burhan de lever l'état d'urgence et de libérer certains des détenus, après le coup d'État du 25 octobre qui l'a porté au pouvoir.
L'ONU, l'Union africaine et l'IGAD ont entamé un processus de médiation entre l'armée et la société civile pour rétablir la transition interrompue par les militaires.
La transition a été brutalement interrompue en octobre 2021 par le coup d'État du général Al-Burhan, qui a alors confisqué le pouvoir civil et imposé l'état d'urgence.
Depuis lors, la communauté internationale a toujours fait du retour des civils au pouvoir la condition sine qua non pour reprendre l'acheminement de l'aide au Soudan, l'un des pays les plus pauvres du monde.
La communauté internationale appelle également à la fin de la répression qui a déjà entraîné la mort de plus de 100 personnes parmi les manifestants pro-démocratie.
Du côté de la société civile, les Forces pour la liberté et le changement (FLC) ont exprimé ce mardi dans un communiqué leur refus de participer au processus de dialogue.
Le FLC affirme que tant que la répression est maintenue, il n'y a pas de dialogue possible avec les militaires.
Dans le communiqué annonçant leur refus, le FLC a déclaré qu'il ne participerait pas au dialogue national « tant que les prisonniers politiques ne seront pas libérés et que le recours à la violence contre les manifestants ne cessera ».