Eswatini, anciennement connu sous le nom de Swaziland et l’une des rares monarchies absolues au monde, a appelé au calme et à la retenue alors que les plus grandes manifestations en faveur de la démocratie depuis des années ont secoué le royaume sud-africain, lit-on sur la Minute.info.
Les manifestants exigent des réformes démocratiques et accusent le roi Mswati III, qui a dirigé la petite nation montagneuse pendant plus de 30 ans en tant que monarque absolu, de répression. Les groupes de défense des droits accusent la famille royale, y compris les 15 épouses du roi, de profiter d’un style de vie somptueux alors que bon nombre des 1,1 million d’habitants du pays vivent dans la pauvreté.
Mbabane, la capitale, et Mazini, la plus grande ville, auraient été les plus touchées par les manifestations, qui ont vu des manifestants barricader des routes et incendier, souvent dans des entreprises appartenant ou liées à la famille royale. Des entreprises, des usines et des camions auraient également été incendiés dans la ville industrielle de Matsapha.
Le gouvernement Eswatini a imposé un couvre-feu nocturne de 18 heures à 4 heures du matin pour tenter de réprimer les manifestations. Des photographies et des vidéos sur les réseaux sociaux montrent des soldats agressant des personnes soupçonnées d’être des manifestants.
Des militants ont allégué que des soldats et des policiers avaient tué plus de 20 manifestants depuis le début des manifestations cette semaine, mais cela n’a pas été confirmé par la police, les responsables gouvernementaux ou les agents de santé.
Le Premier ministre par intérim Themba Masuku a affirmé que les manifestations légitimes avaient été « détournées par des éléments criminels ».