La BAD compte investir 150 millions de dollars dans le Corridor de Lobito

     Économie           
  • Luanda     Mercredi, 19 Juillet De 2023    13h54  
Chemin de fer de Benguela (CFB), partie du Corridor de Lobito
Chemin de fer de Benguela (CFB), partie du Corridor de Lobito
ANGOP

Luanda - La Banque africaine de développement (BAD) a l'intention d'investir environ 150 millions de dollars dans la production végétale, le long du corridor de Lobito, en particulier à l'Est, a annoncé ce mardi le ministre de l'Économie et du Plan, Mário Caetano João.

Le responsable, qui s'adressait à la presse, à l'issue d'une audience avec la présidente d'Eximbank, Reta Jo Lewis, a ajouté que la BAD s'est déjà engagée à réaliser cet investissement dans le corridor stratégique pour le développement du pays.

Le Corridor de Lobito, qui s'étend de Port de Lobito, traverse l'Angola d'ouest en est, en passant par les provinces de Benguela, Huambo, Bié et Moxico. Il couvre les zones minières de la province du Katanga en République Démocratique du Congo (RDC) et de la Copperbelt en Zambie.

Géré par une entreprise privée, le Corridor de Lobito intègre les infrastructures du port de Lobito, du terminal minier, de l'aéroport de Catumbela et du chemin de fer de Benguela (CFB).

Pour la SADC, le corridor est considéré comme un important moyen de développement dans la région, avec des avantages pour l'Angola et les pays voisins (RDC et Zambie).

Selon le ministre de l'Economie et du Plan, outre la BAD, l'Agence multilatérale de garantie des investissements, branche de la Banque mondiale, veut garantir les opérations du consortium qui a gagné le concours public pour la gestion de la ligne ferroviaire du corridor de Lobito.

Le responsable a déclaré que le consortium investira environ 300 à 400 millions de dollars dans l'augmentation de la flotte de trains, tandis que la Banque mondiale a promis environ 300 millions de dollars pour aider à la production céréalière.

Selon Mário Caetano João, l'idée de la Banque mondiale est d'amener des plateformes logistiques en Angola, afin d'aider à créer la chaîne de valeur.

Le même jour, Mário Caetano João a évalué, avec l'ambassadeur de Chine en Angola, Gong Tao, les questions liées à la coopération bilatérale.

Au cours de l'entretien, les deux hommes ont évoqué de nouvelles formes de coopération, notamment dans les domaines de l'industrie, de l'agriculture, de la pêche et des nouvelles technologies de l'information.

S'adressant à la presse, le ministre angolais a déclaré que ces derniers temps, il y a eu une entrée régulière de nouveaux opérateurs et entreprises chinoises en Angola, qui produisent des biens et des services, bien que beaucoup d'entre eux ne soient pas "très notables".

"L'un des points de la réunion était de créer des stratégies pour sortir ces entreprises de l'anonymat et avoir une plus grande visibilité", a fait savoir le responsable, ajoutant que l'environnement des affaires en Angola est stable et attire de nombreux investisseurs asiatiques.

Mário Caetano João a souligné que les investisseurs chinois, en particulier, investissent dans le pays, notamment dans les domaines de l'agriculture, de la pêche, des technologies et de la construction civile.

À son tour, Gong Tao a fait savoir que la coopération entre l'Angola et la Chine se poursuivra, c'est pourquoi ils créent des stratégies pour la rendre de plus en plus solide.

La coopération entre les deux pays, qui dure depuis 40 ans, s'est intensifiée au cours des 20 dernières années, avec des transactions commerciales qui ont atteint 27,34 milliards de dollars en 2022, selon les données du gouvernement chinois.

Depuis le processus de reconstruction et de construction des infrastructures de développement de l'Angola, qui a débuté en 2002, la balance commerciale entre les deux États a été fixée à 150 millions de dollars, selon les mêmes données. LIN/VM/LUZ





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