Josefa Sacko encourage la création de coopératives de producteurs de café

     Économie           
  • Luanda     Mercredi, 14 Avril De 2021    12h55  
La candidate angolaise au poste de commissaire à l'agriculture de la Commission de l'Union africaine (UA), Josefa Sacko
La candidate angolaise au poste de commissaire à l'agriculture de la Commission de l'Union africaine (UA), Josefa Sacko
Photo cédée

Luanda - L'ingénieure agronome angolaise Josefa Sacko a encouragé mercredi, les agriculteurs nationaux, en particulier les producteurs de café, à s'organiser en coopératives, afin de mieux défendre leurs intérêts commerciaux.

Dans un entretien avec l’ANGOP, à l'occasion de la Journée mondiale du café, célébrée le 14 avril, Josefa Correia Sacko a jugé cette étape nécessaire et un changement dans la mentalité des petits agriculteurs, afin de transformer le "fruit rouge" en une marchandise stratégique du pays.

Il ne faut pas oublier qu'au début des années 70, l'Angola figurait parmi les quatre plus grands producteurs mondiaux de café, avec une production moyenne d'environ 225 000 tonnes/an. Actuellement, la production est variable et à des niveaux très bas.

A titre d'exemple et selon les données officielles, en 2018, le pays a produit 6400 tonnes de café robusta, 4250 en 2019 et 5570 en 2020.

Selon  Josefa Sacko, la création de ces coopératives permettrait de comprendre les problèmes de l'industrie du café et la création d'un nouvel agenda, en tant que partenaires du Gouvernement, capables de redynamiser la production, la productivité et la qualité du café angolais.

L'expert estime que le point de départ pour construire une véritable chaîne de valeur du café angolais, résiliente et durable, passe essentiellement par "la transformation du système de l’actuel système de subsistance en une orientation commerciale".

À cet effet, l'ancienne secrétaire générale de l'Organisation interafricaine du café (OIAC), pendant 13 ans, a suggéré, entre autres actions urgentes, la reformulation de la stratégie nationale de production et de commercialisation du café, en tenant compte des défis actuels.

Au cours de l'entretien, elle a évoqué la faible productivité et la faible commercialisation, ainsi que la réduction de l'activité de transformation du café en Angola, facteurs qui, selon elle, compromettent la durabilité de la chaîne de valeur de ce produit et la formation des producteurs.

Dans un autre domaine, Josefa Sacko, actuellement Commissaire de l'Union africaine (UA) au Département de l'agriculture, du développement rural, de l'économie bleue et de l'environnement durable, a appelé à la nécessité d'améliorer la compétitivité du café par rapport aux autres activités agricoles, soulignant l’importance de continuer à sensibiliser les producteurs quant aux avantages économiques du café.

D'autre part, il a déploré le fait que la plupart des paysans impliqués dans la chaîne de production du café en Angola étaient des hommes d'un âge avancé, il a donc conseillé aux jeunes et aux femmes d'investir dans cette culture et d'exploiter les opportunités qui existent dans le secteur.

Elle a appelé les producteurs à se concentrer, avant tout, sur les marchés nationaux et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), pour aider à stimuler la demande et la consommation du café.

Dans un autre extrait de son entretien, Josefa Sacko a encouragé un travail continu pour améliorer l'accès au marché mondial du café, avec le soutien de l'Institut national du café d'Angola (INCA) et de l'OIAC.





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