Plus de 20 entreprises abandonnent l'exploitation forestière à Moxico

     Économie           
  • Luanda     Dimanche, 25 Février De 2024    11h57  
Exploração de madeira (ilustração)
Exploração de madeira (ilustração)
Kinda Kyungu/ANGOP

Luena (Angola) – Vingt-cinq entreprises ont abandonné leurs activités d'exploration du bois dans la province de Moxico, depuis 2017 jusqu'à aujourd'hui, a révélé ce dimanche, à Luena, le président de l'Association provinciale des exploitants forestiers, Frederico Salvador Paulino.

Dans une interview accordée à l'Angop, il a souligné comme causes l'interdiction de l'exploitation de l'espèce mussivi (nom scientifique guiborcia coleosperma), la précarité des routes, le prétendu contrôle douteux de la police nationale et des agents administratifs.

Le responsable a expliqué que la plupart des explorateurs ne s'intéressaient qu'à l'espèce Mussivi, en raison de sa valeur économique sur le marché national et international.

D'autre part, Frederico Salvador Paulino a regretté que d'autres exploitants forestiers soient restés inactifs pendant deux ans (2019 et 2020), en raison de l'interdiction, en vertu du décret exécutif n° 278/18 du 7 août, obligeant certains exploitants forestiers à prendre des risques et à réorganiser leur activité.

En 2023, la province de Moxico avait l'autorisation de récolter 22 mille mètres cubes de bois, un chiffre qui représente une augmentation de trois mille mètres cubes, par rapport au quota mis à disposition en 2022.

L'Angola possède une superficie forestière naturelle estimée à 53 millions d'hectares, ce qui correspond à environ la moitié (43 pour cent) du territoire national. Le pays a une capacité annuelle de coupe estimée à 326 mille mètres cubes de bois, des milliers de tonnes de charbon et de bois de chauffage.

Sur les 53 millions d'hectares, la province de Moxico en possède 380 mille, ce qui en fait la deuxième plus grande du pays, après Cabinda.

MT/LTY/YD/SB





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