Luanda - Les entreprises du secteur entrepreneurial public (SEP) ont enregistré, en 2022, des bénéfices d'environ 67,7%, l'État recevant des dividendes s'élevant à 2,2 milliards de kwanzas.
En 2021, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITA) était de 2 273,8 milliards de kwanzas, avec des dividendes d'environ 1,84 milliard.
Selon les données présentées ce vendredi par la ministre des Finances, Vera Daves de Sousa, la proportion d'entreprises avec des comptes approuvés sans réserves était de 32,4%, soit une augmentation de 13,6 points de pourcentage, par rapport aux 18,8% de l'année précédente.
Vera Daves, qui s'exprimait lors de la cérémonie d'ouverture de la présentation du rapport agrégé du secteur entrepreneurial public pour 2022, a dit que le pays continue d'enregistrer un flux élevé de ressources de l'État vers les entreprises, sous forme de subventions d'exploitation et de capitalisation.
Ces opérations ont exigé ensemble 466 milliards de kwanzas du budget général de l'État de 2022.
En contrepoint de cette ampleur des ressources qui sont encore dépensées par l'Etat, la ministre a fait savoir que les dividendes perçus étaient de l'ordre de 2,2 milliards de kwanzas.
Pour Vera Daves de Sousa, il est juste de reconnaître que ces chiffres enlèvent toute visibilité au travail qui a été réalisé en termes de gestion et de résultats financiers de certaines entreprises publiques, qui commencent à verser des dividendes à l'État.
Cependant, selon la ministre, il est nécessaire que les entreprises du SEP contribuent davantage à l'économie, car, selon elle, il est déraisonnable que les actifs agrégés du secteur correspondent à 51,4% du produit intérieur brut nominal et, cependant, le chiffre d'affaires annuel qu'elle génère correspond à seulement 16,9% du même indicateur.
Vera Daves, toujours dans son discours, a expliqué que la réforme du secteur entrepreneurial public en vue, met en évidence la nécessité d'améliorer l'autonomie financière des entreprises, d'éliminer les sources permanentes de risque fiscal et de créer les incitations appropriées pour que les entreprises soient rentables et versent des dividendes à l'actionnaire, c'est-à-dire à l'État.
"Nous voulons, de plus en plus, abandonner la logique des subventions et des recapitalisations permanentes et rationaliser les ressources allouées aux entreprises du secteur public des affaires, dans un cadre de rigueur, de discipline et de parcimonie qui, en général, s'imposent à l'exécution des dépenses publiques », a-t-elle expliqué.
Pour cette raison, la gouvernante défend que les entreprises dont l'État est actionnaire doivent chercher à être plus efficaces dans leurs opérations, à maximiser la rentabilité de leurs actifs et à favoriser le développement de l'économie nationale.
L'univers SEP pour l'année 2021 était composé de 88 entreprises dont 68 entreprises publiques, 16 entreprises du domaine public et 4 participations.
Concernant l'état opérationnel des entreprises publiques et du domaine public en 2022, il était de 77 actifs.
KAM/MAG/SB
