Huambo - Le ministre d'État à la Coordination économique, Manuel Nunes Júnior, a déclaré ce vendredi, à Huambo, que les réformes pour la stabilisation macro-économique de l'Angola ont obtenu des résultats satisfaisants au cours des quatre dernières années.
Le ministre s'exprimait lors d'une rencontre avec des hommes d'affaires de la province de Huambo, en marge de l'inauguration de la première agence régionale de la Banque de développement d’Angola (BDA) en dehors de Luanda, la capitale du pays.
Selon le ministre d'État, jusqu'à fin 2017, l'économie angolaise affichait des indicateurs profondément déséquilibrés, une situation qui s'est inversée au cours des quatre dernières années, avec la mise en œuvre de réformes par l'exécutif.
Il a indiqué que ces changements permettaient à l'Angola de présenter ses comptes internes équilibrés, avec des soldes budgétaires positifs, au lieu de déficits budgétaires.
Selon Manuel Nunes Júnior, grâce à cette action du gouvernement angolais, la dette publique a eu une trajectoire durable, en plus de la régularisation du marché des changes, avec la stabilisation de la monnaie nationale (Kwanza).
Il a déclaré que de profondes améliorations avaient également été introduites dans tous les comptes extérieurs, avec des effets positifs en termes de réserves internationales nettes.
« Ces résultats difficiles à atteindre, car plusieurs pays ne les ont pas atteints en si peu de temps, ne sont pas une fin en soi, car, bien que la stabilisation macro-économique soit nécessaire, elle ne suffit pas pour atteindre l'objectif stratégique que l’Angola visait ", a-t-il prévenu.
Il a toutefois ajouté que ces résultats sont des moyens pour le pays d'atteindre l'objectif fondamental, basé sur l'amélioration du bien-être et de la qualité de vie des citoyens.
En conséquence, Manuel Nunes Júnior a déclaré qu'il était nécessaire de continuer à augmenter la production nationale de biens et de services, afin de réduire les importations et d'encourager et de diversifier les exportations.
Il a réitéré l'importance de la croissance économique de l'Angola pour la résolution des problèmes sociaux divers et complexes, avec un accent particulier sur la création d'emplois, l'amélioration des revenus des citoyens et l'amélioration de leur bien-être.
Selon le ministre d'État, l'action gouvernementale vise à assurer une véritable diversification de l'économie, en mettant l'accent sur la poursuite de l'amélioration des infrastructures, le développement de l'agriculture, de l'agro-industrie, de la fabrication, de la pêche, du tourisme et d'autres secteurs à forte intensité de main-d'œuvre qui contribuent à la lutte contre la pauvreté.
Lors de la réunion, à laquelle ont participé le ministre de l'Économie et de la Planification, Mário Caetano João, et le gouverneur de la province de Huambo, Lotti Nolika, le ministre d’État a déclaré que l'ouverture de la première agence régionale de la Banque de développement d'Angola en dehors de Luanda visait à décentraliser le services et produits fournis par cet institution bancaire.
"Les hommes d'affaires angolais regrettent depuis longtemps le fait que la principale agence de crédit pour la promotion de la production nationale se trouve uniquement à Luanda, d'où la raison de l'ouverture d’une agence régionale à Huambo pour desservir également la classe affaires de Bié", a-t-il souligné.
Il a ajouté qu'en plus de cette agence, la BDA ouvrira également cette année six autres points de service régionaux dans les provinces de Huíla, Benguela, Uige, Lunda Sul, Moxico et Cabinda, les quatre premiers étant déjà achevés.
Afin de répondre efficacement à la demande de produits et services de la BDA sur l'ensemble du territoire national, huit régions ont été définies, à savoir Luanda (Bengo et Cuanza Norte), Huambo (Bié), Huíla (Namibe et Cunene), Benguela (Cuanza Sul), Uige (Zaïre et Malanje), Lunda Sul (Lunda Norte), Moxico (Cuando Cubango).
