Lisbonne - Le musicien angolais Barceló de Carvalho (Bonga) a reçu, samedi soir, à Lisbonne, le Prix Prestige-Musique, à l'occasion du 25e anniversaire de la RDP Afrique.
Lors du gala, 12 personnalités ont été distinguées qui se sont démarquées au cours des 25 dernières années dans le monde lusophone.
L'Angolais, l'artiste lusophone africain le plus international d'actualité, a dans sa collection plusieurs distinctions, notamment des médailles et des disques d'or et de platine.
Le gala a compté sur les performances de Calema, Soraia Ramos, Micas Cabral, Manecas Costa, Paulo Flores, Guilherme Silva et Tito Paris.
Profil
José Adelino Barceló de Carvalho est né à Quipiri, dans la province de Bengo, au nord de Luanda, en Angola. La famille le traitait avec affection pour Zeca. Son enfance s'est déroulée dans des quartiers tels que Coqueiros, Ingombota, Bairro Operário, Rangel et Marçal.
Il a toujours vécu dans un environnement intime de préservation de la musique et des traditions angolaises, marginalisé par la domination colonialiste présente à l'époque.
Le folklore des musseques (quartiers pauvres) a fasciné très tôt le petit Zeca et a commencé donc à assister et à participer à des cours dans les quartiers typiques de l'Angola, où il a commencé son activité musicale.
C'est dans le quartier Marçal qu'il a fondé le groupe Kissueia. Bonga a alors décidé de créer son propre style musical, affirmant la spécificité de la culture angolaise, dans une période très troublée.
Carrière musicale
En 1972, en Hollande, il sort son premier album "Angola 72", dans lequel il chante la révolution et l'amour pour son pays. C'est à cette époque que Barceló de Carvalho a changé son nom en Bonga Kwenda.
Il adopte un nom africain qui signifie "celui qui voit, celui qui est en avance et en mouvement constant".
Bonga se produit pour la première fois aux États-Unis, en 1973, à l'occasion de la célébration de l'indépendance de la Guinée-Bissau, intégrée dans un spectacle d'hommage à la culture lusophone.
En avril 1974, il lance "Angola 74". Dans les années 1980, il devient le premier artiste africain à se produire en solo, deux jours consécutifs au Coliseu dos Recreios (Lisbonne), symbole de la musique portugaise.
C’est le premier africain «Disque d’or» et de «Platine», au Portugal.