Biden dénonce « la haine » et les violences contre les Américains d'origine asiatique

     Monde           
  • Luanda     Samedi, 20 Mars De 2021    06h49  
Joe Biden, Président des États-Unis
Joe Biden, Président des États-Unis
Divulgation

Atlanta (AFP) - Le président américain Joe Biden a appelé vendredi 19 mars depuis Atlanta à la mobilisation face aux violences dont sont victimes les Américains d'origine asiatique, soulignant que nombre d'entre eux vivaient désormais dans « la peur ».

Cette visite présidentielle dans cette grande ville du Sud devait initialement être consacrée exclusivement à la pandémie de Covid-19, mais les fusillades qui ont entraîné lundi la mort de six femmes d'origine asiatique ont changé la donne.

« Quelles que soient les motivations (du tireur), nous savons la chose suivante : les Américains d'origine asiatique sont inquiets et, au cours de l'année écoulée, se sont réveillés chaque matin avec le sentiment que leur sécurité et celle de leurs proches étaient en jeu », a souligné Joe Biden, le visage grave.

« C'est le coronavirus, point ! »

« Les mots sont importants », a-t-il martelé, dans une allusion à peine voilée à son prédécesseur Donald Trump, accusé d'avoir encouragé les amalgames en qualifiant, à maintes reprises, le SARS-Cov-2 de « virus chinois ». « C'est le coronavirus, point ! », a-t-il martelé après avoir rencontré, avec la vice-présidente Kamala Harris, des représentants de la communauté asiatique. « Notre silence est une forme de complicité », a-t-il encore ajouté depuis l'université Emory, dénonçant « l'horrible poison du racisme ».

Tout en appelant le Congrès à légiférer, il a insisté sur l'importance d'une véritable prise de conscience. « Si les lois peuvent améliorer les choses, nous devons changer dans nos cœurs. La haine n'a pas sa place en Amérique ». Le président démocrate a ordonné la mise en berne des drapeaux jusqu'à lundi en l'honneur des huit personnes abattues mardi soir par un jeune homme blanc de 21 ans.

Robert Aaron Long a été inculpé de meurtre

Interpellé après avoir ouvert le feu dans trois salons de massage asiatiques d'Atlanta et sa banlieue, Robert Aaron Long a reconnu les faits et été inculpé de meurtre. Lors de son interrogatoire, il a nié tout mobile raciste, se présentant comme un « obsédé sexuel » désireux de supprimer « une tentation ». « Ses mobiles font toujours l'objet d'une enquête mais il ne semble pas avoir été motivé par le racisme », a déclaré le directeur du FBI, Chris Wray, dans un entretien à la radio NPR.

Les Américains d'origine asiatique, profondément ébranlés, n'ont, eux, aucun doute : les fusillades s'inscrivent dans une flambée de l'hostilité à leur encontre depuis le début de la pandémie. « Le suprémacisme blanc nous tue, vraiment », a déclaré à l'Agence France-Presse Stephanie Cho, de l'organisation Asian Americans Advancing Justice d'Atlanta, qui a recontré vendredi le président américain avec d'autres membres de la communauté américano-aisatique. « C'était très émouvant d'entendre » les messages des familles des victimes lues à haute voix au président Biden et à la vice-présidente Kamala Harris, dont la mère est originaire d'Inde.

« Une impression constante d'invisibilité »

L'association Stop AAPI Hate a été informée de plus de 3 800 menaces et agressions contre les Américains d'origine asiatique au cours de l'année écoulée. Le nombre de ces agressions a « augmenté en flèche », a reconnu Joe Biden. « On devrait considérer qu'il s'agit de crimes racistes parce qu'on sait que c'est le cas », a estimé lors d'un meeting, le candidat à la mairie de New York et ex-prétendant à la primaire démocrate, Andrew Yang.

L'entrepreneur a raconté avoir grandi « avec une impression constante d'invisibilité, de moquerie, de mépris » mais, a-t-il ajouté la voix tremblante, cette hostilité s'est « transformée de manière mortelle, virulente, haineuse ». Pour répondre aux inquiétudes de cette minorité, plusieurs grandes villes, de Chicago à Los Angeles, se sont d'ores et déjà engagées à renforcer la présence policière dans les quartiers où elle vit.

Le président américain a débuté sa journée à Atlanta par une viste au Centres de contrôle et de prévention des maladies où il s'est félicité du nombre recod de vaccinations, qui ont atteint les 100 millions dans tout le pays. « Nous l'avons fait en quelque 60 jours. Et on ne s'arrête pas », a-t-il déclaré.

AFP



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