New Delhi - L’Inde continue de s’enfoncer dans une crise sanitaire majeure, battant jeudi un record mondial de près de 315 000 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures, en raison notamment d’un variant « indien » dont la première détection en Belgique inquiète par ailleurs l’Europe, désormais orientée vers l’allégement des restrictions.
Vingt étudiants indiens d’un groupe de 43, arrivés ce mois-ci en provenance de l’aéroport parisien de Roissy, ont été déclarés positifs à ce nouveau variant, déjà identifié au Royaume-Uni et qui suscite l’inquiétude, et placés en quarantaine en Belgique. Ce alors que les pays européens s’apprêtent à alléger les restrictions en vigueur à la faveur d’une fragile décrue de la pandémie.
En Inde, la recrudescence exponentielle des cas, avec près de 3,5 millions de nouvelles contaminations depuis début avril, est notamment imputée à une « double mutation » du virus et à des évènements de masse, comme la fête religieuse hindoue Khumb Mela.
Confrontés à une pénurie d’oxygène, plusieurs hôpitaux et cliniques de New Delhi, confinée pendant une semaine, ont lancé un appel au gouvernement central pour qu’il fournisse d’urgence des réserves afin d’alimenter des centaines de patients placés sous ventilateur.
Vingt-deux malades sont morts dans un hôpital, en raison d’une coupure d’alimentation en oxygène de ventilateurs pendant une demi-heure.