Le Japon se fige pour les dix ans de la triple catastrophe de 2011

     Monde           
  • Luanda     Jeudi, 11 Mars De 2021    06h50  

Tokyo (AFP) - Le Japon a commémoré jeudi le dixième anniversaire de la triple catastrophe du 11 mars 2011 - séisme, tsunami et accident nucléaire - qui a traumatisé durablement toute la nation.

A 14H46 (05H46 GMT), heure à laquelle le séisme a frappé en 2011, une minute de silence a été observée dans tout le Japon, suivie à Tokyo d'une cérémonie où se sont exprimés l'empereur Naruhito et le Premier ministre Yoshihide Suga.

Le lourd bilan humain de près de 18.500 morts ou disparus a été causé principalement par un gigantesque tsunami, dont les vagues hautes comme des immeubles se sont abattues sur les côtes du nord-est japonais peu après le tremblement de terre de magnitude 9,0.

L'accident nucléaire qui a suivi à la centrale de Fukushima Daiichi, envahie par les flots, où les coeurs de trois des six réacteurs sont entrés en fusion, a rendu des villes entières inhabitables pendant des années à cause des radiations et forcé des dizaines de milliers de personnes à partir.

Il s'agissait du pire accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

"La magnitude des dégâts causés par la catastrophe est si profonde que la mémoire inoubliable de la tragédie persiste dans mon esprit", a déclaré l'empereur.

"Notre nation a vécu plusieurs catastrophes qu'on peut considérer comme des crises nationales" mais "nos prédecesseurs ont surmonté chaque crise avec courage et espoir", a rappelé pour sa part M. Suga, assurant que le Japon regarderait "toujours vers l'avant".

- JO "de la reconstruction" -

Des hommages publics et privés ont eu lieu toute la journée dans le nord-est du Japon, comme à Hisanohama, dans la ville côtière d'Iwaki (département de Fukushima), où Toshio Kumaki, 78 ans, s'est recueilli au lever du jour sur le mur anti-tsunami en béton construit après 2011.

"Je viens marcher ici tous les matins, mais aujourd'hui, c'est un jour spécial", a-t-il dit en priant en direction du soleil levant.

A Miyagi, un des trois départements du nord-est les plus meurtris, des opérations de recherche ont été organisées par des habitants qui espèrent encore retrouver un être cher.

Les restes d'une femme emportée par le tsunami d'il y a dix ans ont été identifiés la semaine dernière, libérant son fils d'une insoutenable incertitude et lui permettant, enfin, de faire son deuil.

Un tremblement de terre de magnitude 7,3 est venu rappeler le 13 février dernier les risques sismiques permanents au large du Japon. Plus d'une centaine de personnes avaient été blessées dans ce séisme, considéré comme une lointaine réplique de celui de 2011.

Ces commémorations ont eu lieu à deux semaines seulement du départ prévu, à Fukushima, du relais de la flamme olympique pour les JO de Tokyo-2020, baptisés "Jeux de la reconstruction".

L'ombre de la pandémie plane sur l'événement, reporté à cette année, mais gouvernement japonais et organisateurs espèrent que le relais permettra de recentrer l'attention sur cette région meurtrie.

- "Morts sous mes yeux" -

Nayuta Ganbe, un étudiant de Sendai, capitale du département de Miyagi, s'exprime régulièrement lors d'événements sur le thème de la prévention des catastrophes, puisant dans son expérience personnelle du tsunami.

Mais il préfère d'habitude se recueillir en privé le 11 mars. "C'est le jour où j'ai perdu mes camarades de classe. Des gens sont morts sous mes yeux. C'est un jour que j'espère ne jamais avoir à revivre", confie le jeune homme aujourd'hui âgé de 21 ans.

Cette année cependant, il a voulu participer à une cérémonie: "Exactement 10 ans après, j'espère faire face à la catastrophe avec une nouvelle perspective", a-t-il expliqué à l'AFP.

Pour beaucoup, cet anniversaire est l'occasion d'un moment de réflexion personnelle sur un drame national encore douloureusement présent avec des dizaines de milliers de personnes déplacées et 2% de la superficie de Fukushima en zone interdite.

Le pasteur Akira Sato, qui prêchait dans plusieurs églises et chapelles baptistes encore aujourd'hui en zone interdite, devait se rendre dans un de ces lieux abandonnés pour se recueillir.

"Mon épouse et moi-même allons réfléchir en silence sur les jours de la catastrophe et offrir une prière", avait-il déclaré à l'AFP au début du mois.





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