Genève - Les mesures de protection adoptées par plusieurs pays face à l'explosion des cas de covid-19 en Chine sont "compréhensibles" au vu du manque d'informations fournies par Pékin, a indiqué jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"En l'absence d'informations complètes de la Chine, il est compréhensible que les pays adoptent des mesures qui, selon eux, protégeront leur population", a déclaré le responsable de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, via le réseau social Twitter.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a rappelé qu'il avait déjà averti que, pour procéder à une évaluation complète des risques de la situation du Covid-19 en Chine, "des informations plus détaillées" étaient nécessaires.
"Nous restons préoccupés par l'évolution de la situation et continuons d'encourager la Chine à suivre le virus covid-19 et à vacciner les personnes les plus à risque. Nous continuons d'offrir notre soutien pour les soins cliniques et la protection de son système de santé", a-t-il encore souligné.
D'autre part, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a estimé ce vendredi que le dépistage obligatoire du covid-19 dans l'Union européenne (UE) pour les voyageurs en provenance de Chine, où les infections ont considérablement augmenté, était injustifié, affirmant que les pays européens "ont des niveaux d'immunisation et de vaccination relativement élevés" et que des variantes du coronavirus SARS-CoV-2 "circulant en Chine circulent déjà dans l'UE".
L'Union européenne, en revanche, s'est abstenue ce vendredi de suivre, immédiatement, la décision de l'Italie d'imposer des tests Covid-19 aux voyageurs en provenance de Chine arrivant dans ses aéroports, mais a promis de rester vigilante et prête à agir ensemble.
L'Italie a rendu obligatoire le dépistage du covid-19 pour ceux qui arrivent de Chine dans ses aéroports. Plus de 50% des personnes dépistées à leur arrivée à l'aéroport de Malpensa à Milan étaient infectées.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a accru la pression sur l'Union européenne pour qu'elle adhère à l'approche de son gouvernement, arguant que le test de tous les passagers en provenance de Chine "n'est efficace que si (cela) est fait au niveau européen", notant que beaucoup arrivent sur des vols de correspondance via d'autres pays européens.