Le Pakistan, "victime du chaos climatique et d'un système financier mondial en faillite morale", a besoin d'"investissements massifs" de la communauté internationale pour se reconstruire après les inondations dévastatrices de l'été, a réclamé lundi le chef de l'ONU.
"Aucun pays ne mérite de subir ce qui est arrivé au Pakistan", "nous devons répondre à la réponse héroïque du peuple pakistanais (...) par des investissements massifs", a déclaré Antonio Guterres.
Il s'exprimait à l'ouverture d'une conférence internationale devant mobiliser la moitié des 16,3 milliards de dollars jugés nécessaires pour reconstruire le pays en particulier afin qu'il résiste mieux aux conséquences du changement climatique.
Le Pakistan, le cinquième pays le plus peuplé au monde avec 216 millions d'habitants, est responsable de moins d'un pour cent des émissions de gaz à effet de serre. Mais il est l'un des plus vulnérables face aux événements météorologiques extrêmes qui se multiplient.
Les inondations dévastatrices - ayant fait plus de 1.700 morts et touchées plus de 33 millions d'autres - et la crise énergétique mondiale ont accentué la pression sur l'économie pakistanaise, plongeant le pays dans une situation financière extrêmement difficile.
Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a déclaré lors de la conférence que son pays était engagé dans une "course contre la montre" pour faire face à des besoins immenses. "Nous sommes à un tournant de l'histoire", a-t-il averti.
Les inondations sont "la plus grande catastrophe climatique de l'histoire de notre pays", a renchéri le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, qualifiant l'ampleur des dégâts de "monumentale".