Colombo - Le président sri-lankais est arrivé ce jeudi à Singapour par un vol en provenance des Maldives après avoir fui son pays, à la suite d'une vague de protestations populaires, a rapporté l'Agence France-Presse (AFP).
Les autorités de Singapour affirment qu'il s'agit d'une visite privée et que Gotabaya Rajapaksa n'a pas obtenu l'asile politique.
Gotabaya Rajapaksa a voyagé avec sa femme et deux gardes du corps sur un vol de la compagnie aérienne Saudia et a atterri vers 19h00 heure locale (12h00 en Angola).
Selon des sources de sécurité, la démission de Rajapaksa pourrait être annoncée plus tard dans la journée.
"La lettre de démission est préparée", a dit la source à l'agence de presse AFP, ajoutant qu'"au feu vert de Rajapaksa, le président du parlement la publiera".
Le chef de l'Exécutif sri-lankais Ranil Wickremesinghe, qui prend les décisions en tant que président par intérim, a imposé l'état d'urgence et renforcé les pouvoirs de l'armée et de la police.
Ces derniers jours, des manifestants ont envahi plusieurs bâtiments gouvernementaux, exigeant la démission de hauts dirigeants politiques.
Les manifestants reprochent à Rajapaksa et aux proches du président d'avoir dramatiquement conduit le pays dans "l'abîme économique", mais accusent aussi le chef de l'Exécutif, Wickremesinghe, d'avoir protégé le chef de l'Etat en stoppant sa démission en mai dernier.
L'impasse politique menace davantage la situation économique et financière du Sri Lanka et l'absence d'alternative gouvernementale pourrait encore retarder l'intervention du Fonds monétaire international (FMI).
Pendant ce temps, le pays compte sur l'aide économique de l'Inde et de la République populaire de Chine.
La pénurie de produits de première nécessité a aggravé la situation de la population du pays de 22 millions d'habitants.