Huambo (Angola) – Des académiciens de la province de Huambo ont souligné ce mercredi, les moyens de résoudre les problèmes qui affligent encore le continent africain, visant à améliorer le bien-être de ses habitants.
Interrogés par l'ANGOP à l'occasion de la Journée de l'Afrique, qui se célèbre le même jour, ils considèrent que la plupart des problèmes du continent "berceau de l'humanité" nécessitent des solutions urgentes, visant à atteindre les objectifs de l'Agenda 2063.
Selon le journaliste et analyste des questions politiques sur le continent africain à la Radio Nationale d’Angola (RNA), Filipe Olímpio, l'ambition excessive de certains dirigeants est l'un des plus grands problèmes de l'Afrique.
A ceux-ci, a-t-il dit, s'ajoutent des niveaux élevés de corruption et des conflits de nature politique, ethnique et religieuse.
En conséquence, il a défendu le respect de l'Agenda 2063, approuvé en avril 2015, comme un outil fondamental pour promouvoir le développement de la région, sur la base de la devise « L'Afrique que nous voulons ».
Filipe Olímpio a également indiqué un changement de mentalité comme une autre solution aux problèmes du continent, principalement les conflits ethniques et religieux.
Pour le sociologue Atanagildo Paulo, l'Afrique doit travailler sérieusement pour résoudre les problèmes sociaux, tels que l'extrême pauvreté, la faim, le paludisme et le VIH/sida, avec des investissements accrus dans les secteurs de l'éducation et de la santé.
Il a affirmé que le continent peut évoluer vers un développement durable s'il cesse d’être l'échappatoire des pays de l'Occident, en adoptant ses propres politiques.
Selon Atanagildo Paulo, certaines de ces politiques africaines ne permettent pas de tirer parti d'un développement socio-économique durable, car elles donnent la primauté aux intérêts individuels et, en même temps, se soucient de satisfaire la volonté de certains dirigeants occidentaux.
D'autre part, le communologue António Vasco, avec des passages professionnels à l'Organisation des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et à World Vision, considère que le développement du continent "le berceau de l'humanité" implique la création d'une base économique solide et inclusive, donc que l'Afrique ne continue pas à être dépendante de l'Occident.
Il encourage les dirigeants africains à accorder une plus grande attention à la formation des cadres et à investir sérieusement dans les secteurs de la technologie, des transports, de l'électricité et de l'industrie, en tant que facteurs essentiels pour répondre aux demandes actuelles de développement tout en réalisant les objectifs de l'Agenda africain 2063.
A cette date (25 mai), les Africains se souviennent du jour de la création de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en 1963, en Ethiopie, événement qui a marqué le début d'un cycle caractérisé par le soutien d'une organisation continentale aux luttes de libération contre le colonialisme.
En 1972, les Nations Unies (ONU) ont établi le 25 mai comme Journée de l'Afrique ou Journée de la libération de l'Afrique.
En 2002, l'OUA a été remplacée par l'Union africaine, mais la célébration de la date demeure.