Baixa de Cassanje rend hommage aux martyrs angolais

     La politique           
  • Luanda     Jeudi, 04 Janvier De 2024    15h21  
Cemitério onde jazem os heróis da Baixa de Cassanje
Cemitério onde jazem os heróis da Baixa de Cassanje
Nelson Costa

Luanda - L'Angola a célébré aujourd'hui, 4 janvier, la Journée des martyrs de la répression coloniale, en mémoire des événements de 1961, dans la province de Malanje, où des milliers de paysans de l'époque ont été sauvagement tués par le régime colonial.

L'épisode est devenu connu sous le nom de « Massacre de Baixa de Cassanje », en raison de la mort de près de six mille paysans angolais pour avoir protesté contre les bas prix du coton, pratiqués par la Compagnie générale de coton « Cotonang » en raison des mauvais traitements imposés par les oppresseurs portugais.

Aujourd'hui, 63 ans plus tard, l'événement central des célébrations de la journé du 4 janvier a eu lieu dans la municipalité de Xá-muteba, province de Lunda Norte, sous le thème "Avec l'esprit du 4 janvier, anciens combattants unis pour le développement de l'Angola".

Selon l'histoire, les agriculteurs de l'époque ne recevaient le paiement qu’à la fin de chaque campagne, avec la vente obligatoire du coton à la société Cotonang, qui fixait des bas prix et achetait souvent des produits de première qualité à des prix très bas.

Dans l'ancienne administration coloniale, l'impôt général minimum (IGM) augmentait fréquemment, et il fut un temps où il passait de 250 à 350 escudos, monnaie portugaise de l’époque.

Un paysan salarié, pour payer l'IGM, devait vendre au moins 10 sacs de 50 kilos de coton ou était contraint de s'endetter pour le rembourser lors de la prochaine récolte.

Selon l'historien João Reis, le 4 janvier est extrêmement important, car il marque l'un des premiers moments de la révolution angolaise contre la colonisation portugaise.

L'universitaire déplore le fait que la nouvelle génération ne connaisse pas grand-chose de la Journée des martyrs de la répression coloniale car « on parle beaucoup de cette date, mais on transmet peu à son sujet ».

Selon lui, il est donc nécessaire de travailler avec les historiens pour transmettre à la nouvelle génération les connaissances sur l’importance et l’impact social des événements survenus le 4 janvier 1961.

EH/IZ /LUZ





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