Luanda – Le Président de la République, João Lourenço, a déclaré samedi que la tenue de la Biennale de Luanda est l'occasion de réfléchir sur des questions qui peuvent aider à construire les chemins de la paix et de l'harmonie entre les peuples et les nations.
S'exprimant lors de l'ouverture de la deuxième édition de la Biennale de Luanda - Forum panafricain pour la culture de la paix, qui se déroule jusqu'au 30 de ce mois, João Lourenço a plaidé pour la nécessité pour les Africains de comprendre les véritables causes du climat de conflit qui prévaut encore, afin de répondre aux formules qui conduisent les pays à sortir plus rapidement de la situation d'incertitude et d'instabilité à laquelle ils sont confrontés.
« Il est impératif que nous reconnaissions la nécessité immédiate d'un effort général pour endiguer la recrudescence récurrente de conflits de nature différente, qui constituent des facteurs d'instabilité et un obstacle fort au progrès et au développement sur le continent », a-t-il souligné.
Il a dit que l'Angola est un exemple de pays qui était touché par un conflit armé qui a duré des décennies, mais qui a réussi à trouver les chemins d'une paix durable et à projeter, dans des conditions de stabilité, la construction d'une société démocratique dans laquelle le pardon et la réconciliation prévalent, la tolérance et le sentiment de solidarité avec les peuples du continent, qui sont toujours confrontés aux conflits armés et à leurs conséquences.
« Nous avons défini une ligne de conduite interne dans laquelle nous nous sommes imposés la culture de la paix et de la tolérance à tous les niveaux de la société angolaise, afin que le spectre de la guerre soit définitivement éloigné de notre réalité », a-t-il précisé.
Comme il l'a dit, « c'est dans cet esprit, issu des acquis politiques en faveur de l'unité nationale, que nous voulons continuer à consolider la paix et la réconciliation nationale et avancer vers le progrès économique et le bien-être social ».
En revanche, l'homme d'Etat angolais a relevé que le Covid-19, qui ravage le monde depuis 2019, conditionne, à grande échelle, l'exécution des plans d'action approuvés à cette occasion, ce qui place les pays face à la nécessité de réexaminer, avec réalisme, les stratégies décrites ci-dessus et en les adaptant à la situation actuelle.
La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence des présidents du Portugal, Marcelo Rebelo de Sousa, de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi, du Congo, Denis Sassou Nguesso, et de Sao Tomé et Príncipe, Carlos Vila Nova.
La vice-présidente du Costa Rica, Epsy Campbell Barr, qui représente son pays et la diaspora, et le vice-président de la Namibie, Nangolo Mbumba prennent aussi part à ces assises.
La Biennale de Luanda est un projet né de la convergence des politiques et programmes stratégiques entre trois partenaires principaux, le gouvernement de l'Angola, l'UNESCO et l'Union africaine.