Luanda - Le Président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a déclaré vendredi soir, que son pays n'aurait jamais dû quitter le continent africain.
"Le Brésil n'a aucune idée de tout ce que nous pouvons faire avec les pays africains", c'est ainsi qu'a commencé le discours du président Lula da Silva au 1er Forum économique Angola/Brésil, qui a réuni 500 hommes d'affaires, dont 170 brésiliens.
Selon Lula da Silva, il y a des gens, dans l'ignorance, qui pensent qu'il est bien mieux de faire des affaires avec les pays riches, alors qu'ils veulent uniquement exporter des produits à haute valeur ajoutée et acheter uniquement des matières premières des pays pauvres, comme le soja, minerai de fer et viande.
"Il est important pour nous de comprendre que l'investissement est presque comme de la prospection", a-t-il estimé, rappelant qu'il a convaincu à plusieurs reprises les hommes d'affaires de son pays d'établir des partenariats sur le continent africain, pour la production de méthanol et d'autres produits destinés à l'exportation.
C'est pour cette raison qu'il dit être retourné en Afrique pour dire aux hommes d'affaires brésiliens et angolais que "nous sommes de retour pour de vrai", en accordant des financements aux pays africains et des investissements à l'Angola, en tant que "bon payeur".
Devant son homologue angolais João Lourenço, le président du Brésil affirme que l'Angola a toujours été un pays qui assurait que chaque dollar investi serait remboursé et "il l'a fait".
"J'ai une affection particulière pour l'Afrique, parce que ce continent offre des opportunités que le Brésil recherche parfois ailleurs", a-t-il estimé.
Il a souligné que son pays peut également aider les pays africains dans de nombreux domaines, parmi lesquels le potentiel technologique et agricole.
Au fil des années passées en dehors du gouvernement, Lula da Silva a observé que la Chine, l’Inde, la Turquie et d’autres pays ont investi en Afrique et en Amérique du Sud, alors que son pays n’a pas réussi à le faire.
Les questions des inégalités sociales ont été une nouvelle fois évoquées par le président brésilien qui constate des inégalités dans plusieurs domaines.
Selon lui, le manque de nourriture parmi la population est lié à l'absence d'une meilleure répartition de la richesse mondiale.
"Ce dont nous avons besoin, c'est de prendre l'argent que le monde parvient à produire et de mieux le distribuer", a-t-il défendu.
Dette du FMI
La dette des pays africains envers le Fonds monétaire international (FMI) d'environ 800 milliards de dollars a été une nouvelle fois évoquée.
Lula da Silva se demande pourquoi le FMI et le monde développé ne transforment pas la dette du continent africain en argent pour le développement au lieu de la reverser dans leurs caisses ou de réaliser des travaux qui manquent aux pays endettés, comme des projets liés à l'énergie.
"Cette discussion est ce que nous devrions avoir. Si nous pensons que tout est normal, nous ne verrons pas les choses changer", a-t-il souligné.
Au Forum économique Angola/Brésil, les opportunités d'investissement dans divers domaines ont été présentées, ainsi que les politiques fiscales.
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