Luanda – Les députés angolais ont approuvé jeudi, à l'unanimité, la norme sur l'inscription électorale en personne dans les lieux sans accès aux services d'identification civile.
La norme en question est inscrite dans l'amendement à l'article 241A (Inscription électorale en personne) du Projet de révision ponctuelle de la Constitution en discussion, dans la spécialité, à l'Assemblée nationale.
Le document précise que (...), "tant que les conditions d'accès universel à la Carte Nationale d'Identité de Citoyen ne sont pas créées dans le pays, l'inscription électorale peut se faire en personne dans des lieux sans accès aux services d'Identification Civile".
Le député João Pinto, du MPLA, a exprimé que la norme, qui démontre clairement la réalité du pays, vise à assurer une plus grande inclusion dans le système de citoyenneté.
La députée Mihaela Weba, de l'UNITA, a un avis contraire, qui devrait être une grande préoccupation pour le pays, "car, jusqu'à présent, il n'a pas été possible de donner la citoyenneté à tous les Angolais, même avec l'approbation d'une loi de massification de l’enregistrement civil".
Les législateurs ont également approuvé à l'unanimité le chapitre II du titre IV de la Constitution, se référant aux ajouts des articles 116 A, sur la gestion de la fonction exécutive en fin de mandat, et 132 A, sur le remplacement du vice-président de la république.
En complément de l'article 116 A, il est précisé que « pendant la période comprise entre la campagne électorale et l'investiture du Président de la République élu, le Président de la République en exercice est chargé de la gestion courante de la fonction exécutive, et ne peut accomplir des actes qui conditionnent ou engagent l'exercice de l'activité gouvernementale du Président de la République élu ».
Le numéro deux de ce même article révèle que (...), "lorsqu'il y a nécessité et urgence dûment justifiées, le Président de la République en exercice peut poser des actes qui ne relèvent pas de la simple gestion courante".
D'ailleurs, le député indépendant David Mendes a demandé la suppression de ce numéro deux du projet de loi de révision constitutionnelle, argumentant qu’il n'est pas possible d'apporter à la Constitution ce qui est déjà un piège pour l'actuel président de la République.