Luanda - Le gouvernement angolais et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ont officialisé, vendredi, à Luanda, le processus de mise en œuvre de la clause de cessation du statut de réfugié des citoyens de la Sierra Leone, du Libéria et du Rwanda.
L’objectif de ce processus est d’enregistrer, dans les mois à venir, 3.626 réfugiés, dont 918 Rwandais, 596 Libériens et 2.112 Sierra Léonais.
Durant son intervention à la cérémonie, le président du Conseil national pour les réfugiés (CNR), João Dias, a expliqué que le processus suivra deux modèles, l'intégration locale et le rapatriement librement consenti, respectivement.
Il a fait savoir qu'un permis de séjour temporaire sera également accordé pour l'intégration normale des réfugiés qui décident de rester en Angola.
Il a informé qu'à Luanda, trois points de service étaient en cours de mise en œuvre pour l'enregistrement des réfugiés, notamment dans le district urbain de Rangel, à côté de Cidadela Desportiva, dans la Zone économique spéciale, municipalité de Viana, et à Cabo-Ledo, municipalité de Quissama.
Dans les autres provinces, a-t-il dit, le processus se déroulera au siège des directions locales du Service de Migrations et des étrangers (SME).
«La situation des réfugiés en Angola est traitée rapidement et objectivement, afin d'assurer l'intégration sociale et digne de ces citoyens, malgré les défis actuels imposés par la pandémie du Covid-19», a-t-il souligné.
En vertu de la loi n ° 10/15 du 17 juin, relative au droit d'asile et au statut de réfugié, de nouvelles pièces d'identité seront bientôt attribuées aux réfugiés et aux demandeurs d'asile, en vue de mieux les intégrer dans la réalité socio-économique du pays.
Le ministre de l'Intérieur, Eugénio Laborinho, a déclaré à l'occasion que l'acte représentait non seulement l'engagement de l'État angolais envers les conventions internationales, mais aussi l'intérêt et le sérieux avec lesquels les autorités nationales sont confrontées à l'urgence de régulariser et de conférer une plus grande dignité aux réfugiés.
Le gouvernant a rappelé qu'avec la fin du conflit armé en Sierra Leone, au Libéria et au Rwanda, et dans le cadre des règles et procédures du droit international, les citoyens de ces pays ne méritent plus le statut de réfugié.
Eugénio Laborinho a souligné qu'avec ce processus, les citoyens réfugiés auront la faculté de décider du retour volontaire dans le pays d'origine, de la réinstallation dans un territoire tiers ou du séjour en Angola.
"Ceux qui décident de rester en Angola bénéficieront d'un permis de séjour, qui leur permettra de développer leurs activités productives avec normalité et de refaire leur vie", a-t-il expliqué.
A son tour, le représentant du HCR en Angola, Vito Trani, a félicité le gouvernement angolais pour le travail accompli en faveur des réfugiés, hébergés sur le territoire national.
Il a réaffirmé que le HCR s'est engagé à soutenir ce processus, afin que tous les droits soient garantis tout au long du programme.
L'événement a également été marqué par la remise symbolique de cartes de séjour à environ 15 ressortissants étrangers résidant sur le territoire national sous statut de réfugié.