Maputo (De l'envoyé spécial) - L'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, a souligné, ce samedi, à Maputo, la lutte contre la corruption en cours en Angola et au Mozambique, dans le cadre des actions visant à améliorer l'environnement des affaires et le bien-être des populations.
En Angola, les données indiquent que, dans le cadre du processus de lutte contre la corruption et de recouvrement des avoirs, le gouvernement angolais a récupéré jusqu'à présent 5.339.007.840 dollars, une partie en espèces et l’autre en actifs.
Le pays a recouvré plus de 12.930.780.169 dollars, dont 6.157. 035. 000 dollars ont été récupérés à l'étranger et le reste en Angola.
L'État angolais a également saisi 14 immeubles à Luanda, six maisons, des magasins, des bureaux, des terrains et plus de 500 véhicules en possession abusive d'anciens titulaires de charges publiques, entre autres biens.
L'ancien chef de l'État mozambicain, qui s'est adressé à l'ANGOP en marge d'un déjeuner de fraternisation entre les délégations du MPLA et du FRELIMO dans le cadre du 47e anniversaire de l'indépendance du Mozambique, a souligné que la lutte devrait être continue de sorte à corriger les maux qui affectent les Sociétés africaines, notamment angolaise et mozambicaine.
« Je pense que nous avons dépassé nos attentes. Il faut actualiser et poursuivre la lutte, pour corriger les maux qui affectent nos sociétés, comme la lutte contre la corruption qui est en cours en Angola et au Mozambique. C'est une question qui nous concerne, c'est pourquoi tout le monde est appelé à se battre », a-t-il déclaré.
Pour Joaquim Chissano, il faut une lutte continue, idéalisée et matérialisée par Eduardo Mondlane, Agostinho Neto et d'autres nationalistes africains, pour le bien-être des communautés.
Joaquim Chissano s'est dit satisfait de la connaissance que la nouvelle génération a des leaders historiques. "Ils (les jeunes) parlent d'Eduardo Mondlane et d'Agostinho Neto comme s'ils avaient vécu avec eux", a souligné l'homme politique, ajoutant qu’il ne manquait qu'un peu de travail pour structurer cet intérêt et ces connaissances exprimés par la jeunesse.
Joaquim Alberto Chissano, 82 ans, a dirigé les destinées du Mozambique de 1986 à 2005.
