Luanda - Le vice-président de la République de l’Angola, Bornito de Sousa, a réaffirmé ce jeudi, l'engagement des autorités angolaises dans la protection de l'environnement, avec l'alourdissement des peines, pour les délits environnementaux, compris dans le nouveau Code pénal, en vigueur depuis le 11 février dernier.
Bornito de Sousa a pris la parole, par vidéoconférence, lors de la réunion sur le renforcement des engagements politiques pour l'amélioration et la conservation des mangroves en Afrique, qui a lieu du 3 au 4 mars, dans le cadre des Journées Africaines de l'Environnement en honore de l'écologiste kenyane Wangari Maathai, Prix Nobel de la paix en 2004.
Il a expliqué que l'acquisition, l'aliénation ou le transport d'espèces de la faune et de la flore légalement protégées était passible d'une peine maximale de 12 ans de prison, auparavant de trois ans.
Selon Bornito de Sousa, pour des crimes mettant en danger des espèces animales ou végétales, éliminant des spécimens d’espèces de faune ou de flore, détruisant ou détériorant leur habitat naturel, la peine maximale est passée de trois à cinq ans de prison.
Dans le cas de la pollution de l'eau, du sol ou de l'air, la peine est désormais de sept ans de privation de liberté, a-t-il déclaré.
Cependant, il a rappelé que l'augmentation des sanctions, en soi, n’allait pas résoudre le problème des agressions à l'environnement et a fait valoir qu'il est « important de renforcer les mécanismes d'inspection et de surveillance, car il existe encore des situations telles que le chalutage, le dépôt de déchets sans respect des règles ou souci de l'impact environnemental ou la déforestation de zones importantes à des fins de construction".
De telles pratiques, a-t-il ajouté, sont répréhensibles et révèlent de l’irresponsabilité et même une offense aux autorités.
Concernant les écosystèmes de mangroves, il a souligné qu'elles étaient importantes pour l'équilibre environnemental, la biodiversité aquatique et terrestre, raison pour laquelle leur conservation est une question de survie de l'espèce humaine.
Il a regretté que les mangroves soient détruites, par le dépôt de déchets, les logements et la construction commerciale, l'exploitation agricole et par la pollution par le plastique, le pétrole brut et les déchets électroniques.
Citant un rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement, qui met en évidence les avantages économiques et sociaux des mangroves, Bornito de Sousa a déclaré que les mangroves d'Angola et de S. Tomé et Príncipe avaient le potentiel d'être l'un des écosystèmes de carbone les plus riches du monde.
Concernant l'économie bleue, Bornito de Sousa a souligné que l'Angola avait pris des mesures pour l'utilisation durable des innombrables ressources marines dont il dispose, impliquant, entre autres activités, la pêche, l'aquaculture et la conservation et la durabilité des écosystèmes aquatiques et étant directement lié aux problèmes environnementaux et au climat, à l'eau, à la nourriture et à l'énergie.
Par ailleurs, il considère que l'Afrique doit être préparée à l'intensification de la demande alimentaire, au changement climatique et à ses effets sur la santé humaine, à l'augmentation des besoins énergétiques, aux changements des processus de production, avec l'industrialisation, et à l'augmentation des tensions géopolitiques.
L'Union africaine (UA) a institué, en 2002, le 3 mars comme Journée africaine de l'environnement, en vue de sensibiliser les peuples du continent sur l'importance de la conservation de l'environnement en Afrique.
Wangari Maathai, de nationalité kényane, était connue dans le monde entier pour sa lutte pour la conservation des forêts et de l'environnement et a été la première femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix en 2004 pour sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix. (Fin)