Luanda - La ministre d'État chargée du secteur social, Carolina Cerqueira, a réaffirmé, ce jeudi, à Luanda, l'engagement du Gouvernement envers la santé des Angolais, en particulier les populations les plus vulnérables, les enfants et les jeunes, avec un défi d’augmenter l'offre de services et les ressources humaines, ainsi que d’améliorer la qualité de service.
Carolina Cerqueira, qui s'exprimait lors du premier forum sur les soins de santé primaires et la vaccination en Angola, a souligné la construction de 85 unités de santé modernes, 54 dans le cadre du Programme d'investissement public (PIP) et 31 dans le cadre du Programme intégré d'intervention dans les municipalités (PIIM), équipées et dotées des nouvelles technologies.
Lesdites infrastructures ont augmenté l'offre du Service national de santé de 8 492 lits supplémentaires, renforçant les mécanismes de référence et de contre-référence, garantissant le suivi des usagers du niveau de soins primaire au niveau tertiaire.
«L'Exécutif angolais a fait un énorme investissement dans les infrastructures, augmentant la capacité à résoudre les trois niveaux de soins pour répondre aux besoins de santé des populations, des soins primaires aux interventions les plus spécialisées et les plus complexes à tous les niveaux. Nous savons cependant que l'amélioration de la couverture des services de santé dépend de la disponibilité, de l'accès et de la capacité des professionnels de la santé à fournir des soins intégrés et de qualité, base pour atteindre la couverture sanitaire universelle selon les paramètres internationaux », a-t-elle affirmé.
Aujourd'hui, a-t-elle dit, plus que jamais, les soins de santé primaires se renforcent avec la construction de nouvelles unités à travers les PIIM et PIP et l'admission de nouveaux professionnels, dont 80% sont déjà dans les municipalités.
Pour accompagner cet investissement et assurer son efficacité, 33 093 nouveaux professionnels ont été intégrés dans les services publics de santé tout au long de cette législature dans la carrière spéciale et dans le régime général, soit une augmentation de 35 % de l'effectif total. La plupart d'entre eux sont des jeunes qui ont déjà commencé une formation spécialisée, notamment dans les domaines de la médecine générale et familiale, des formations qui se déroulent dans les municipalités à travers le pays.
L'investissement structurant réalisé dans le Service national de santé, a indiqué la responsable, s'est également traduit par l'amélioration des principaux indicateurs du programme de santé et nutrition maternelle et infantile, notamment l'augmentation de l'accès, la couverture prénatale, l'accouchement institutionnel et la réduction de la mortalité maternelle institutionnelle.
Selon la ministre, malgré les contraintes économiques et financières existantes qui ont été exacerbées par l'urgence sanitaire causée par le Covid-19, qui a touché tous les systèmes de santé dans le monde, le secteur de la santé a été marqué par des acquis profonds et structurants, des gains qui se reflètent dans les principaux indicateurs de santé et de bien-être des populations.
La réponse de l'Exécutif angolais à la pandémie de Covid-19, a-t-elle dit, a été rapide et affirmée, avec l'implication de tous les secteurs pour assurer une réponse coordonnée au niveau national, permettant au système national de santé de rester opérationnel.
Dans ce chapitre, Carolina Cerqueira a adressé un mot d'appréciation et de reconnaissance aux agents de santé qui, au cours des deux dernières années, se maintiennent à l'avant-garde de ce combat, avec un esprit de mission et de responsabilité, supportant avec sérénité et courage, sacrifices de toutes sortes, confrontés à plusieurs reprises à des situations difficiles.
« Nous ne pouvons manquer de remercier tous les partenaires nationaux et internationaux, institutionnels et privés, qui ont été à nos côtés et ont permis à l'Angola d'accéder aux moyens, aux vaccins et aux nouvelles technologies pour faire face à cette pandémie. Bien que nous maintenions un faible taux de transmission du virus SARS-CoV-2, nous continuons à enregistrer des cas, nous appelons donc tous les citoyens à observer les mesures de protection individuelles et collectives », a-t-elle renforcé.
Pour réduire la mortalité, contribuant de manière décisive au bien-être de la population et à la reprise des activités économiques et sociales dans le pays, elle a appelé à la poursuite des actions de protection de la population contre le Covid-19, renforçant le programme de vaccination au niveau national, pour être l'arme la plus puissante, la plus efficace et la plus sûre pour sauver des vies. "Chacun de nous doit faire sa part, se protéger, protéger sa famille et la population en général", a-t-elle insisté.
Dans un autre do0maine, Carolina Cerqueira a mentionné les mesures de l'Exécutif visant à élargir l'accès de la population à l'eau potable et aux systèmes alimentaires, ainsi que l'achat d'urgence de lait thérapeutique et le remplacement de produits complémentaires, ainsi que l'ouverture de centres ambulatoires de soins de santé pour les populations , en particulier dans les zones les plus reculées et les plus touchées par la sécheresse, ce qui a eu un effet opportun, ayant amélioré le taux de mortalité avec la réduction des décès dus à la malnutrition.
Dans le domaine du Programme des Grandes Endémies, elle a souligné que la faiblesse des déterminants sociaux et environnementaux de la santé continuait d'avoir un impact négatif sur le paludisme, la trypanosomiase, la tuberculose, le VIH/SIDA et les maladies tropicales négligées, forçant une attention accrue, renforçant et mettant en œuvre des politiques et des programmes transversaux qui conduisent à un dépassement rapide des problèmes qui prévalent encore.
En ce qui concerne le paludisme, elle a souligné le record d'une réduction du taux de mortalité, en raison de l'amélioration du diagnostic précoce et du traitement adéquat. « En ce qui concerne la tuberculose, nous avons constaté une augmentation du réseau de services pour la prise en charge des personnes atteintes de tuberculose, avec un taux de réussite du traitement passant à 80 % en 2021. La campagne Nascer Livre para Brilhar a permis, à son tour, une réduction significative dans le taux de transmission du VIH de la mère à l'enfant », a-t-elle poursuivi.
Carolina Cerqueira a ajouté qu'une attention a également été accordée aux maladies chroniques non transmissibles qui affectent le plus la population, notamment l'hypertension artérielle et le diabète, grâce à l'augmentation des unités de santé du premier niveau de soins qui effectuent le diagnostic et le suivi des utilisateurs avec ces pathologies, ainsi que la couverture des unités de service de réadaptation physique au premier niveau de soins, permettant d'augmenter l'accès des usagers à ces services.
«L'amélioration substantielle de l'assistance médicale et médicamenteuse s'est également accompagnée d'une amélioration de la logistique avec des achats groupés, via un appel d'offres public, utilisant la plateforme électronique du ministère des Finances », a-t-elle avancé.
Malgré tous les acquis évoqués, la ministre reconnaît qu'il reste encore beaucoup à faire, pointant la nécessité d'accomplir de nouveaux progrès afin d'accroître l'accès aux soins de santé pour tous et partout, et d'atteindre l'engagement national en faveur de la couverture sanitaire universelle et des Objectifs de Développement Durable (ODD), du fait que la santé est l'un des facteurs les plus puissants de justice et de cohésion sociale, mais aussi de création de richesses pour le développement durable souhaité et le bien-être des populations.
L'Angola, a-t-elle indiqué, dispose aujourd'hui d'un Service national de santé plus fort et plus résilient, pour atteindre les objectifs fixés dans le domaine de l'amélioration de l'accès et de l'utilisation des services de santé fournis par des professionnels qualifiés, de la réduction de la mortalité maternelle et infantile et de la lutter contre les grandes endémies et les maladies chroniques.
Cependant, elle reconnaît qu'il est urgent d'investir davantage dans les soins de santé primaires, d'étendre la couverture et d'améliorer le fonctionnement des unités de soins de santé primaires à mesure qu'elles sont plus proches des communautés, offrant des ensembles intégrés de soins et de services pour promouvoir la santé, prévenir maladie, assurer un traitement adéquat et opportun et fournir des processus de réadaptation qui répondent efficacement et en temps opportun aux besoins de la population, réduisant ainsi la pression sur les niveaux secondaire et tertiaire.
La gouvernante a souligné la nécessité de poursuivre la réforme du système national de santé, afin que les acquis obtenus soient consolidés et, avec détermination, les vices et les insuffisances qui existent encore soient combattus, et les professionnels de la santé soient éduqués à prendre davantage de responsabilités dans l'exercice de leurs fonctions, que les malades soient regardés avec plus d'amour, de solidarité et d'humanisme, que la naissance soit vue, dès sa conception, dans la perspective de défendre notre avenir, en tant que peuple et en tant que pays, en rendant les enfants plus sains et heureux, en leur donnant la possibilité d'obtenir de meilleurs résultats scolaires, car ils sont le pilier le plus important de soutien pour notre avenir.
