Luanda - Un projet sur la santé, les droits sexuels et reproductifs, le VIH/Sida et la gouvernance a été lancé ce mardi, à Luanda, suite à un accord paraphé en janvier de cette année, entre le Parlement angolais et le forum parlementaire de la SADC.
Le projet vise à réduire les grossesses précoces et à atteindre les objectifs de développement durable (ODD), et sa devise est « Promotion de la planification familiale en tant que facteur fondamental dans la réduction des grossesses précoces chez les adolescentes ».
Selon la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Arlete Leona Chimbinda, qui s'exprimait lors de la séance de lancement, cette loi traduit l'engagement parlementaire dans la recherche de solutions plus justes, plus efficaces et efficientes pour l'humanisation des sociétés.
Elle a ajouté que les aspirations de cet accord sont intégratrices et interactives avec les objectifs de développement durable, puisqu'elles visent, en termes généraux, à promouvoir et à réaliser le bonheur des enfants, des adolescents et des femmes.
Selon la vice-présidente de l'AN, la mise en œuvre de ce projet est une opportunité pour faire face aux défis des grossesses précoces et de la lutte contre le VIH/SIDA chez les femmes et les filles et pour trouver des réponses globales en vue d'éviter les conséquences sociales et économiques qui conduisent à l'abandon scolaire, à la discrimination et à l'ostracisme social à l'égard des adolescentes enceintes atteintes du VIH/SIDA.
"Nous entendons promouvoir une intervention transversale et intégrée dans un cadre de coopération entre les États membres de la SADC, en veillant à ce que les thèmes enseignés, les bonnes pratiques et les expériences partagées lors du séminaire soient effectivement mis en œuvre", a-t-elle ajouté.
Arlete Chimbinda a rappelé que le continent africain, en particulier dans la région australe, malgré les progrès réalisés en matière de situation sanitaire des enfants, des adolescents et des femmes, en mettant l'accent sur les jeunes femmes, est encore loin d'atteindre les objectifs du millénaire.
Dans ce panorama, affirme-t-elle, outre les conflits et les crises humanitaires, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) identifie plusieurs causes, qui vont des spécificités culturelles des personnes, alimentées par des pratiques traditionnelles liées aux tabous sur le sexe, aux mariages forcés et aux grossesses précoces, notamment un accès limité à l’éducation et à l’emploi.
Ces causes placent les femmes dans la dépendance économique, la violence domestique et la discrimination sociale, jusqu'à une relation directe entre pauvreté et activité sexuelle (prostitution) et un accès limité aux centres de santé et aux cliniques.
Elle souligne cependant qu'il s'agit là de problèmes identifiés ; dans la réalité angolaise, certains bénéficient déjà d’une couverture juridique et d’autres ont encore besoin d’une réflexion et d’une intervention approfondies, tant législatives que gouvernementales, pour parvenir à une croissance inclusive et à un développement durable.
De ce point de vue, elle a dit croire que le projet, lancé, aidera les législateurs et au-delà, à découvrir des informations de base qui permettront de combler les éventuelles lacunes du système juridique angolais et peut-être de la région de la SADC, afin que les enfants, les adolescents et les femmes soient libérés de tous comportements inhumains, nocifs pour leur santé et la formation harmonieuse de leur personnalité.
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