Luanda - Le député Paulo de Carvalho a plaidé une fois de plus, mardi, à Luanda, pour la révision de l'Accord orthographique de la langue portugaise de 1990, avant sa ratification par l'Angola.
Intervenant à l'ouverture de la deuxième réunion de la Commission de Langue, Éducation, Science et Culture de l'Assemblée Parlementaire de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (AP-CPLP), le législateur a justifié que l'accord avait été élaboré sans tenir compte des diverses spécificités qui surviennent dans les pays africains, ainsi que des aspects d'ordre anthropologique, sociologique et linguistique.
«Lors de la rédaction de ce diplôme, ces aspects ont été tout simplement ignorés, donnant l'impression d'une nette subordination par rapport à la périphérie. En ce moment, les discussions s'intensifient au niveau des pays africains, en raison des énormes limitations qu'impose l'accord, ce qui explique la réticence de l'Angola à ne pas le ratifier», a-t-il précisé.
Selon le député, l'accord orthographique doit être unanime et inclusif, respectant les particularités de chaque pays membre.
Pendant deux jours, des députés, des membres de l'Exécutif, des linguistes, des enseignants et des représentants de différents pays de la communauté lusophone discuteront de la « Ratification de l'Accord orthographique de la langue portugaise ».
L'Accord d'orthographe de la langue portugaise de 1990, en abrégé AO90, est un traité international signé dans le but de créer une orthographe unifiée du portugais pour tous les pays de la CPLP.
Le document, paraphé à Lisbonne, le 16 décembre 1990, est signé par les représentants officiels de l'Angola, du Brésil, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Mozambique, du Portugal et de São Tomé et Príncipe. Après avoir retrouvé son indépendance, le Timor Oriental a rejoint l'Accord en 2004.
Des pays comme le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Portugal, São Tomé et Príncipe, le Mozambique et le Timor Oriental ont déjà ratifié le diplôme, ne restant plus que l'Angola.
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